L’hindouisme

Trimurti (trinité)

L’hindouisme à 3 divination de base : Brahmâ, Vishnou et Shiva
Brahmâ qui crée, Vishnou qui conserve et Shiva qui détruit, ce sont 3 aspects de la structure de l’univers.
L’hindouisme est une religion polythéiste, chacune de ces divinités à des millions d’avatars.
Les divers avatars de la trimurti (Krishna est un avatar de Vishnou) sont les divinités majeures. Ganesh (a la tête d’éléphant) est le fils de Shiva et Parvasti, c’est aussi une divinité importante que les croyants vénèrent. Shiva a un autre fils : Murugan.
Les croyants peuvent adorer Shiva, dans ce cas, ils affichent leur appartenance en dessinant des traits rouge et blanc horizontaux sur leur front, s’ils adorent Vishnou, ils dessinent alors des traits verticaux sur le front.
De même certains temples sont dédiés soit à Shiva, soit à Vishnou et des symboles nous ramènent sans cesse à ces appartenances
BRAHMĀ, le créateur de l’univers, il incarne la création.
Né dans une fleur de lotus, elle-même émergeant du cordon ombilical de Vishnu, Brahma possède quatre têtes couronnées et quatre bras.
Il tient les quatre Védas dans ses mains.
Sa monture est un cygne. Son épouse est Saraswati.
Malgré son importance hiérarchique, Brahma est peu vénéré par les hindous.
Un seul temple lui est véritablement dédié dans tout l’Inde : à Pushkar, au Rajasthan.

VISHNU, le préservateur, divinité solaire qui combat pour le bien et descend sur terre pour aider l’humanité.
Appelé aussi Narayana, il incarne la préservation. Comme Brahma il possède quatre bras.
Dans une main, il tient une conque (shanka) dans laquelle il souffle pour vaincre les démons;
dans une autre il tient un disque tournoyant autour de son index, c’est la « spirale de l’éveil » (sudhdarshan chakra) avec laquelle il décapite les forces du mal. Dans la troisième main se trouve une masse d’or (gadha), symbole de son pouvoir, puis dans la quatrième il tient parfois une fleur de lotus. Il porte des vêtements jaunes.
Sa monture est l’aigle Garuda.
Il est aussi accompagné d’un serpent à plusieurs têtes (Shesa).
Son épouse est Lakshmi.
Vishnu a pour mission de préserver l’ordre du monde.
Lorsque ce dernier est perturbé, Vishnu s’incarne pour descendre sur terre sous forme d’un avatar.
Les textes sacrés en recensent dix.
SHIVA, A la fois créateur et destructeur, Seigneur du Yoga
En raison de son aspect de destructeur, il est le plus ambivalent des trois dieux de la trimûrti.
C’est le dieu de la destruction. Il est représenté avec un troisième œil, symbole de sagesse, au milieu du front et avec un cobra autour du cou. Il porte un trident (trishula) et tient un petit instrument de percussion (damaru).
Il est assis sur une peau de tigre, symbole de l’énergie potentielle.
Shiva représente en effet la source créatrice en sommeil.
De sa chevelure, dans laquelle se trouve un croissant de lune, symbole du cycle du temps, s’écoule le Gange, fleuve sacré de l’hindouisme. Sa monture est le taureau Nandi qui fait lui-même l’objet d’un culte. Shiva est un personnage complexe et contradictoire. Il représente la destruction mais celle-ci à pour but la création d’un monde nouveau. L’emblème de Shiva est d’ailleurs le lingam (un phallus), symbole de la création.
Il a les yeux mi-clos car il les ouvre lors de la création du monde et les ferme pour mettre fin à l’univers et amorcer un nouveau cycle.
Shiva est représenté sous différente forme (l’ascétique, le yogi, le mendiant…) et possède, d’après les textes, 1008 noms (Shambhu, Shankara, Pashupati…).
L’une des plus célèbres est le Shiva Nataraja, danseur cosmique qui rythme la destruction et la création du monde.
Il est alors représenté avec 4 bras. La main supérieure droite tient une clochette (damaru) qui rythme la création; la main gauche supérieure tient la flamme de la destruction (samhara); la main inférieure droite est tenue dans un geste de protection (abhaya mudra); la main inférieure gauche pointe vers le pied gauche tenu en l’air, il montre ainsi son pouvoir de grâce. Sous son pied droit il écrase un nain-démon symbole de l’ignorance.
Son immense chevelure montre son pouvoir et il est entouré d’un cercle de feu (prabhamandala).
Shiva est marié à Parvati.
Elle-même a plusieurs noms suivant la fonction qu’elle occupe
(Parvati, Durga, Kali…). Il a deux fils, nés de Parvati : Ganesh et Skanda.
La famille vit au sommet du Mont Kailasa dans l’Himalaya.

Les adeptes de Shiva ne nient pas Vishnou et vice versa, ils placent l’autre divinité sur un plan annexe, le considérant comme une création ou une émanation de Vishnou ou de son démiurge Brahmâ. D’une façon similaire, les shivaïtes voient en Vishnou une émanation du grand dieu Shiva. Par contre Brahmâ n’est pas adoré comme les 2 autres.

Le lingam

Shiva est habituellement représenté par un phallus stylisé, appelé shiva lingam, symbole de création associé au yoni, une dalle de pierre représentant l’organe féminin, la matrice du monde. Par l’union du linga et du yoni, l’Absolu qui se déploie dans le monde prouve qu’il surmonte l’antagonisme mâle-femelle ou spirituel-matériel.
Le linga représente également le cosmos, mais aussi le pouvoir de connaître, la conscience comme axe de la réalité. Non plus orienté vers la finalité naturelle de force de vie et d’incarnation, le phallus dressé vers le ciel représente le rassemblement des énergies du yogi sur le plan sensible et leur conversion vers un niveau subtil.
Ainsi la « lingodbhavamūrti », illustrée abondamment sur les temples, surtout en Inde du Sud, raconte comment, alors que Vishnou et Brahmâ se disputaient la suprématie divine, Shiva apparut sous la forme d’un lingam de feu infini. Pour se mettre au défi, Brahmā décida d’en trouver le sommet sous la forme d’un hamsa (oie sauvage, véhicule de ce dieu) et Vishnou décida d’en trouver la base en prenant la forme d’un sanglier fouisseur. Tous deux échouèrent dans cette tâche et se prosternèrent devant le lingam de feu, reconnaissant sa suprématie. Shiva se révéla alors en sortant du lingam et leur expliqua que tous deux étaient nés de lui-même.
Si ces différences de point de vue ont à l’occasion été la cause d’affrontements, dans l’ensemble, ces deux branches de l’hindouisme sont parvenues à préserver entre elles une harmonie.
D’ailleurs, les textes contribuent à l’inclusion réciproque des deux dieux l’un par rapport à l’autre et soulignent leur solidarité étroite :
• « Le cœur de Vishnou est Shiva ; le cœur de Shiva est Vishnou » (Skanda Upanishad)
• « Vishnou est la flèche de Shiva ; Shiva est la flûte de Vishnou » (Krishna Upanishad)

La statue mi-homme mi-femme

On l’appelle Ardhanarisvara. Le côté gauche est masculin alors que le côté droit, avec sa hanche pleine et son sein avantageux, est incontestablement féminin. On remarque aussi que le côté masculin, Shiva, possède deux bras, signe de sa supériorité sur le côté féminin qui n’en a qu’un seul.

L’histoire –une des histoires– veut que l’un des dévots de Shiva refuse de tourner autour de Parvati bien qu’elle soit à côté de son mari. Vexée, elle se rapproche davantage de son mari, mais le dévot se transforme en mouche et continue de tourner exclusivement autour de la tête de Shiva. Définitivement fâchée, Parvati demande à son mari de résoudre le problème. Celui-ci décide alors de fondre leurs deux corps en une seule personne. De cette façon, le dévot fut obligé de tourner autour de Parvati.